Comme dans un syndicat les dirigeants sont élus pour leur disponibilité et leur capacité à défendre les intérêts communs. Comme dans un syndicat la qualité du relationnel entre acteurs est fondamentale. Comme dans une entreprise le réseau doit être efficace et profitable.
Mais le réseau a deux autres spécificités :
Comment sortir de ces contradictions ?
Dans un réseau d’indépendant l’autorité hiérarchique est remplacée par l’enthousiasme et la foi dans le projet commun, confortés par des résultats incontestables
« Celui qui veut trouve un moyen,
Celui qui ne veut pas trouve une raison »
Pour y arriver il faut savoir mettre en œuvre la « DEMOCRATURE » : instaurer les plus larges débats et obtenir un très large consensus avant les décisions (démocratie) et ensuite appliquer la dictature de l’engagement pris.
Pour ce faire six bonnes pratiques de management ont été progressivement identifiées
Bonne Pratique N°1 : Le réseau sélectionne et rassemble des membres qui prouvent leur volonté de développement et la conformité de leurs intérêts avec les actions communes.
Bonne pratique N°2 : Pour durer, le réseau à besoin d’un élément rassembleur qui est indispensable à ses membres.
Par exemple : un projet partagé, des avantages économiques inaccessibles individuellement, un drapeau à défendre, un leader charismatique, une innovation, la constitution d’un patrimoine commun, etc.
« Il n’y a pas de vent favorable, pour qui ne connaît pas son port »
Sénèque
Bonne Pratique N°3 : Le réseau doit se donner les moyens de ses ambitions.
Il faut définir un modèle économique rentable à tous les niveaux et des règles du jeu humaines assorties d’incitations et de reconnaissance.
Bonne pratique N°4 : La réalisation du projet commun doit faire l’objet d’un plan d’action définit collectivement.
Il constitue la base de l’organisation du réseau. Il précise et planifie dans le temps les actions à réaliser, les moyens à mettre en œuvre et les responsabilités.
C’est le moment privilégié de la démocrature. L’appropriation et la signature du plan par l’ensemble des membres du groupe est fondamentale. Sans engagement formel il n’y aura pas de suivi concret dans les entreprises adhérentes
Bonne pratique N°5 : Chaque membre du réseau doit avoir un plan de participation individuel pour intégrer, à son rythme, les éléments du plan d’action collectif, en tirer profit et mesurer ensuite les bénéfices qu’il en tire
Bonne pratique N°6 : Le réseau a besoin d’une équipe de leaders, solidaires et exemplaires. Cette équipe est régulièrement renouvelée. Les structures opérationnelles doivent être légères et échapper aux influences individuelles.
Chacune de ces bonnes pratiques, est assortie de savoir-faire opérationnels. Pour gagner
du temps et de l’efficacité, il est recommandé de rencontrer ceux qui réussissent en les
utilisant et ensuite de les adapter à chaque situation.
« L’individualisme est l’ennemi de l’indépendance »
Michel-Edouard LECLERC