Pourquoi ne s’appellent-ils pas « Franchiseurs », alors qu’ils en ont tous les ingrédients ou presque ?

L'étude réalisée à l’occasion du « Salon de la franchise et du commerce organisé » apporte les réponses à cette question.

Quels facteurs conduisent des responsables de réseaux d’indépendants répondant aux critères de la franchise à ne pas en choisir officiellement le statut ?

Méthodologie de l’enquête :
36 enseignes ont été interrogées sur leur stand lors de "visites mystères".

Neuf raisons principales sont données pour proposer un contrat ne se référant pas à la franchise (par ordre décroissant de citations) :

1 «  Le contrat de franchise implique trop d’obligations »
2 «  Les obligations du contrat de franchise sont trop chères à gérer »
3 « Comme ça, nous évitons les droits d’entrée et les royalties »
4 « Nous respectons mieux notre indépendance réciproque »
5 « Notre partenariat est plus souple et plus adaptable »
6 « Je ne suis pas un franchiseur, parce que je vends simplement mes produits »
7 « Mon réseau n’a pas encore assez fait ses preuves, pour pouvoir prétendre être franchisé »
8 « Mon savoir-faire a une faible valeur ajoutée, peu de concurrence, et je souhaite maîtriser les stocks »
9 « La franchise est une spécificité franco-française »

Toutefois, il est important de noter que certains dirigeants de réseaux envisagent à plus ou moins long terme d’évoluer vers un contrat de franchise, le plus souvent lorsque le réseau aura atteint une certaine maturité, ou pour des raisons liées à l’évolution éventuelle du cadre législatif.

Cette enquête révèle...
Les personnes interrogées toutes responsables du stand de leur réseau, avaient souvent des notions floues des différents types de partenariat dans le commerce organisé.

La Fédération Française de la Franchise, confirme qu'elle y voit « un manque de connaissance de la franchise et de ses éléments constitutifs ».

Néanmoins, il faut nuancer cette analyse en précisant que :
L’évolution des réseaux est d’abord liée à l’évolution des marchés ce qui signifie que :

  • Les solutions d’avenir viennent d’un réseau motivé, impliqué et  considéré par un franchiseur fédérateur.
  • La « tête de réseau » doit d’abord aider son adhérent à vendre plus.
  • La conquête de parts de marché naît d’un partage des réussites entre la tête du réseau et les membres du réseau, quelque soit le statut.

D’expérience, les réseaux de franchise, sont mieux armés pour développer ce type d’approche. Le cadre juridique est là pour traduire les intentions des parties, non pour les définir ".

Par ailleurs, le meilleur moyen de favoriser des rapports clairs de collaboration entre les deux partenaires est d’avoir un  cadre juridique reconnu pour mettre en œuvre les 3 « C » :

Le Consommateur : le concept attire-t-il réellement les clients ?
Le Confort : le franchiseur apporte-t-il une aide efficace au franchisé ?
La Contribution : le franchiseur et les franchisés sont-ils rentables ?

En résumé, le contrôle des apports réels, de la rentabilité et la validation de l’ambiance dans le réseau doivent précéder l’analyse juridique.