Question : quel est le point commun entre un syndicat professionnel, un GIE de SSII, une plate-forme d’intermédiation, une association de consultants, un club d’entrepreneurs ?
Réponse : il s’agit dans tous les cas de réseaux professionnels ! En effet, ces structures hétéroclites ont pour seule vocation de fédérer un groupe d’entreprises indépendantes autour d’un objectif commun. Et des objectifs, il peut y en avoir beaucoup ! Rompre son isolement, partager des expériences ou des coûts, enrichir son offre, développer sa clientèle, mieux acheter, se former, se défendre… Car c’est bien la nature de l’objectif qui va déterminer la forme du réseau. Ce critère essentiel détermine tous les autres : le statut, la couverture géographique, le type de membres, ou encore le niveau de formalisme de leurs relations. Voici les principaux objectifs des réseaux d’entreprises. Cliquez pour en savoir plus…
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Réseau formel ou informel Cette question rejoint celle du paragraphe précédent sur les statuts. Plus le réseau se fixe des objectifs concrets en termes de performance économique ou de développement commercial, plus il sera enclin à formaliser sa démarche.
Bâtir un réseau formel permet par exemple de pouvoir prospecter des clients sous une seule et même bannière. C'est ce qui a permis par exemple à un réseau de consultants comme Les Conseils Associés de remporter des appels d'offres naguère réservés aux cabinets ténors du consulting. C'est aussi le moyen de pouvoir crédibiliser une forte puissance d'achat auprès de fournisseurs. Pour avoir conseillé de grandes enseignes de franchise comme Point S, Kriss ou Rent-A-Car, Gérard Aubin sait mieux que personne que leur succès est venu de leur constitution en groupement d'achat. |
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Les relations entre les membres : la dimension humaineOn ne fera pas le tour des formes possibles de réseaux sans aborder une dimension essentielle : celle des différentes relations, interactions qui peuvent s'établir entre les membres.
La taille du réseau sera un premier régulateur : dans un gros réseau comme Eurabis qui représente une centaine de sociétés, les relations interpersonnelles entre membres cèdent le pas aux grandes conventions plénières. Ensuite, ce sont les choix d'organisation qui peuvent structurer les relations entre membres. Certains réseaux sont fortement centralisés (voir encadré). À cet égard, Nicole Millet, conseil en innovation et créativité et fondatrice du réseau les 7 sens , n'y va pas par 4 chemins. Quand on lui demande comment fonctionne son réseau, elle répond tout-à-trac : Il fonctionne comme moi je fonctionne. J'ai un rôle central dans la mesure où je suis à la fois animatrice et apporteur d'affaires. D'autres structures sont plus collégiales et favorisent les relations individuelles entre membres. Pour Julian Boulding de thenetworkone, les différentes agences de son réseau international fertilisent leur travail de création en partageant leurs idées dans des "creative workshops" rendus possibles à distance grâce à une plate-forme Intranet. |
> Pour découvrir toute la richesse et la diversité des formes de réseaux, consultez notre Annuaire. > Pour en savoir plus sur les organisations des réseaux cités dans cet article, consultez les interviews complètes de leurs fondateurs et animateurs : |
Réseau en étoile ou réseau en anneau ? |
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Dans un réseau en étoile, les relations entre les différents membres sont centralisées, initiées et administrées par une personne physique ou morale : la tête de réseau. La communication passe nécessairement par elle. En informatique, on parlerait de système client/serveur. |
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Dans un réseau en anneau, tous les membres peuvent avoir des relations directes entre eux. L'animation et la communication sont à la libre initiative de chacun (réseaux communautaires) ou régulées par projet avec un responsable attitré (réseaux d'achats mutualisés) ou encore donnent lieu à une animation tournante où les membres se relaient. En informatique, cela évoque le système peer-to-peer. |